La pifomètrie est une science très ancienne et universelle. La preuve en est que chacun vient au monde avec son propre pifomètre incorporé. Cette particularité, appelée pifogénèse, relève de la transmissibilité des acquis, et explique pourquoi le système pifométrique, au-delà de son universalité, reste sensible aux influences sociales, corporatives, voire raciales.
Dans ces conditions, il est tout à fait surprenant de constater que la pifométrie n'a jamais fait l’objet de travaux sérieux (voir Annexe bibliographique). Il n'existe même pas, au Pavillon de Breteuil ou ailleurs, d'étalons d'unités pifométriques d’un usage pourtant si courant.
Au moment où les systèmes conventionnels s'organisent, où le C.G.S. a vécu, où le M.T.S. n'est plus qu'un souvenir, où le M.K.S. (avec ou sans A) triomphe dans les recommandations ISO, et alors que l'AFNOR compte à son catalogue une sympathique série de normes sur les unités et symboles (NF X 02-001, X 02-002, NF X 02-003, X 02-004, NF X 02-006, et autre NF X 02-200), il paraît proprement stupéfiant que rien n'ait jamais été publié sur le système d’unités pifométriques.
Il est aujourd'hui nécessaire, essentiel et urgent de combler cette grave lacune. Il est temps que cette porte grande ouverte sur un champ d’investigation immense et quasi-vierge soit franchie.
Le pifomètre, instrument personnel comme il a été précisé, n'est en vente nulle part, bien entendu. Il est d’une remarquable justesse et d’une sensibilité inégalable : jamais personne n'a eu besoin d'un pifomètre à vernier, encore moins d'un pifomètre à vis micrométrique. L'instrument de base issu de la pifogénèse suffit en toute occasion.